L’Union des Déportés d’Auschwitz (UDA) 

L’UDA née en 2004, regroupe autour de l’ancienne « Amicale d’Auschwitz » créée en juin 1945, plusieurs autres associations de survivants, liées au complexe concentrationnaire : l’Amicale des Anciens Déportés Juifs de France, l’Association Nationale des Anciens Déportés Juifs et leurs Familles, l’Amicale des Déportés de Blechhammer – Auschwitz III et l’Amicale des Anciens Déportés de Buna – Monowitz.

L’UDA, en parallèle de ses activités de solidarité, mène depuis sa création des actions pour faire connaître la réalité du génocide. Elle a organisé durant les trois dernières décennies des voyages d’étude en Pologne pour les enseignants et scolaires et se concentre désormais sur un travail de mise en valeur de la parole des survivants-témoins, par des enregistrements, l’organisation de témoignages en partenariat avec l’Éducation nationale, l’élaboration de supports pédagogiques.


L’UDA vous fait part avec tristesse du décès

d’Isabelle Choko, sa présidente, le 21 juillet 2023.


D.R. FMS
D.R. P.Weyl

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Après l’été une cérémonie d’hommage se tiendra en sa mémoire. Merci. 

LIVRE D’OR

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3 messages.
Wautelet Diane de Haucourt en Cambrésis a écrit le 31 juillet 2023 à 16 h 21 min:
Bonjour Toutes mes condoléances pour la perte de cette grande dame. Nous perdons une de nos passeuses de mémoire. Nous ferons perdurer dans nos classes son témoignage !
TAIEB Jean-Jacques de Paris a écrit le 25 juillet 2023 à 15 h 30 min:
Bonjour, je viens d' apprendre une bien triste nouvelle: le décès d' Isabelle CHOKO, une grande dame qui a vécu bien des souffrances.
Hervé Christine de St Rémy sur Avre a écrit le 24 juillet 2023 à 18 h 32 min:
Bonjour, Je suis Christine Hervé, professeur d'histoire. Je tiens à adresser tous mes plus sincères condoléances aux enfants et à la famille de Madame Isabelle Choko. Qu'elle repose en paix. Cordialement Mme Christine Hervé

Communiqué de l’Union des Déportés d’Auschwitz

Isabelle Choko, rescapée d’Auschwitz-Birkenau et présidente de l’Union des déportés d’Auschwitz, est décédée le vendredi 21 juillet à Paris dans sa 95è année. 

Isabelle Choko est née à Lodz en Pologne le 18 septembre 1928. Ses parents, Heinrich et Jenta Sztrauch, sont pharmaciens et francophiles. Enfant unique, Isabelle est scolarisée dans une école pionnière. “Notre Ecole” est mixte et laïque, privilégie dans ses enseignements le sport, les langues étrangères très tôt dans le cursus, et l’attention portée aux pauvres. Isabelle Choko rêve d’être chimiste et de se rendre à Paris. Elle réunira les témoignages de ses anciens camarades de classe survivants à la Shoah. 

A l’âge de 11 ans, elle est enfermée avec les siens dans le ghetto de Lodz crée par les autorités allemandes en avril 1940. La grand-mère puis le père d’Isabelle meurent de privation et d’épuisement très tôt. Isabelle et sa mère sont déportées au cours de l’été 1944 au camp d’Auschwitz-Birkenau, avant d’être transférées aubout d’une semaine au camp de Waldeslust, près d’Hanovre et de Celle, où elles sont affectées à des chantiers très pénibles de construction et de pose de rails de chemin de fer avant d’être transférées au camp de concentration de Bergen Belsen en février 1945. Toutes deux contractent le typhus et sa mère en meurt. Isabelle se rendra régulièrement en pèlerinage à Bergen-Belsen à partir des années 2000. Elle fait partie fin 1992 du petit groupe d’anciens déportés qui créent le comité pour l’érection au cimetière du Père- Lachaise d’un monument, inauguré le 23 mars 1994, en présence de Simone Veil.

 

 

L’armée britannique libère les déportés le 15 avril 1945. Elle a 16 ans et ne pèse que 25 kilos. D’abord soignée sur place puis par sœur Suzanne de la mission Vaticane à qui elle vouera une reconnaissance extrême, elle est transférée en Suède où elle entame une longue convalescence. 

Isabelle Choko s’installe en France à Paris en février 1946 chez un oncle que sœur Suzanne a retrouvé. Elle se marie en décembre avec Arthur Choko. Trois enfants arrivent vite à leur foyer, la revanche sur la déportation et la mort. Elle devient championne de France d’échecs en 1956, vice-championne du monde l’année suivante. Elle va entamer une carrière dans l’industrie, notamment aux Charbonnages de France puis elle accompagne son mari dans de brillantes expériences menées dans le secteur de la restauration. Arthur, son mari est un spécialiste de la cote des vins, qui publie le guide « Le Choko ». A sa retraite, Isabelle devient une référence en matière de peinture haïtienne. 

A partir des années 1990, elle commence à témoigner, surtout en milieu scolaire, et s’engage au sein des associations de mémoire. Elle aura à cœur de défendre l’aide aux survivants, notamment déportés depuis l’Est et arrivés ensuite en France. Elle réussit àconvaincre l’Etat en 2008 et 2009 de son projet. Elle participe longtemps à l’animation de l’Amicale des Anciens Déportés de Bergen-Belsen et de l’Association Fonds Mémoire d’Auschwitz dont elle devient présidente puis présidente d’honneur, et l’Union des déportés d’Auschwitz qu’elle préside depuis son élection intervenue en mars 2022. 

Lors de la cérémonie pour la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah tenue à l’UNESCO le 26 janvier 2023, Isabelle Choko a lancé cet appel vibrant : « Il faut donner à la jeunesse, dans sa diversité et sa magnificence, la possibilité de s’instruire et d’évoluer grâce à la culture, à l’éducation et à l’instruction, si elles sont fondées sur les plus hautes valeurs morales et non sur le culte de la violence, la haine et l’obscurantisme. » 

Isabelle Choko a notamment publié La mort en échec chez Grasset en janvier dernier, La Jeune Fille aux yeux bleus, éditions Le Manuscrit / Fondation pour la Mémoire de la Shoah, coll. « Témoignages de la Shoah » en 2014 et en 2021, avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah chez KomEdit, Lodz 1939 « NOTRE ECOLE ». 

Isabelle Choko est officier de la Légion d’honneur, chevalier de l’Ordre national du Mérite et de celui des Palmes académiques. 

L’Union des Déportés d’Auschwitz adresse à ses fils et à sa famille ses sincères condoléances et salue la mémoire d’une personnalité, brillante, et aux multiples facettes, profondément engagée dans la transmission de la mémoire de la Shoah. 

 

Le bureau de l’Union des Déportés d’Auschwitz

 

 

 

 


Chers camarades, chers amis,

Nous avons déménagé de notre local du 39 de l’avenue Beaumarchais, pour un lieu plus petit mais fonctionnel, 7 rue Péclet 75015 Paris, à deux pas de la mairie du 15e arrondissement (métros Vaugirard ou Commerce).

Nous conservons le même numéro de téléphone, 01 49 96 48 48, et les mêmes accès aux différents sites web et aux mails.

C’est un nouveau départ, qui sera fécond. C’est pourquoi je vous prie de bien vouloir nous retourner vos coordonnées téléphoniques et mails en nous renvoyant ce formulaire. Ce sera bien plus commode pour dialoguer.

 

 

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